En marge de la Semaine de la frite qui se dĂ©roule en Belgique, asssociĂ©e Ă une demande d'inscription au patrimoine de L'Unesco, tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la frite sans oser le demander... Les Belges souhaitent ainsi que les frites, le symbole par excellence de leur pays et de leur culture, soient inscrites au patrimoine culturel immatĂ©riel de lâUnesco. Ils dĂ©fendent cette idĂ©e notamment Ă lâoccasion de la Semaine de la frite, organisĂ©e du 1er au 7 dĂ©cembre. La Belgique veut faire inscrire lâun de ses plus grands symboles culturels, Ă savoir les frites, au patrimoine culturel immatĂ©riel de lâUnesco. A lâoccasion de la quatriĂšme Semaine de la frite, qui se dĂ©roule du 1er au 7 dĂ©cembre autour du slogan Tous ensemble pour notre frite belge ! », une pĂ©tition en faveur dâune telle reconnaissance peut mĂȘme ĂȘtre signĂ©e en ligne premier lien en fin d'article. CâĂ©tait dĂ©jĂ le cas lâannĂ©e passĂ©e. Ce qui apparaĂźt un peu au dĂ©part comme une bonne blague belge est donc tout Ă fait sĂ©rieux dans un pays culturellement dĂ©chirĂ© entre flamands et wallons oĂč, pour reprendre les propos de Bernard LefĂšvre, le prĂ©sident de lâUnion nationale des frituristes Unafri, la frite fait lâunion »⊠Quâest-ce que le patrimoine culturel immatĂ©riel de lâUnesco ? LâUnesco est lâOrganisation des Nations unies pour lâĂ©ducation, la science et la culture. Elle fait partie des institutions spĂ©cialisĂ©es des Nations unies. Elle prĂ©sente la double particularitĂ© dâavoir son siĂšge Ă Paris et non Ă New-York ou Ă GenĂšve comme la plupart des autres institutions des Nations unies et dâavoir admis la Palestine en tant quâEtat-membre en 2011. Mais lâUnesco est surtout connue auprĂšs du grand public par son classement dâun certain nombre de lieux naturels et culturels. Câest le fameux patrimoine mondial de lâUnesco. Lâorganisation classe ainsi au patrimoine mondial des sites naturels et culturels sur la base de dix critĂšres reprĂ©senter un chef-dâĆuvre du gĂ©nie crĂ©ateur humain, apporter un tĂ©moignage unique ou exceptionnel sur une tradition culturelle, offrir un exemple Ă©minent dâun type de construction ou de paysage illustrant une pĂ©riode significative de lâhistoire humaine, etc. etc. Mais lâUnesco distingue Ă©galement le patrimoine culturel matĂ©riel du patrimoine immatĂ©riel, quâelle a instituĂ© en 2001. Le premier est reprĂ©sentĂ© par des sites et des monuments, comme en France, le Mont-Saint-Michel, le palais de Versailles, les cathĂ©drales de Chartres, de Reims et de Bourges ou encore la place Stanislas Ă Nancy, tandis que le second correspond aux Ă©lĂ©ments suivants Les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, rituels et Ă©vĂ©nements festifs, les connaissances et pratiques concernant la nature et lâunivers ou les connaissances et le savoir-faire nĂ©cessaires Ă lâartisanat traditionnel. » Quâest-ce qui a Ă©tĂ© dĂ©jĂ classĂ© au patrimoine culturel immatĂ©riel de l'Unesco ? En France, le patrimoine immatĂ©riel de lâUnesco a surtout Ă©tĂ© connu lorsque le repas gastronomique Ă la française a Ă©tĂ© classĂ© en novembre 2010. Contrairement Ă ce que lâon pourrait croire au premier abord, ce nâest pas la grande gastronomie française qui a Ă©tĂ© ainsi reconnue, mais plutĂŽt le rituel identitaire destinĂ© Ă cĂ©lĂ©brer les moments les plus importants de la vie des individus et des groupes », Ă savoir les naissances, les mariages, les anniversaires, les succĂšs ou les retrouvailles. LâUnesco met dâailleurs lâaccent sur le mĂ©lange de convivialitĂ© et de gastronomie que revĂȘt ce repas Ă la française autour du choix attentif des mets, de lâachat de bons produits, du mariage entre mets et vins, de la dĂ©coration de la table, de la gestuelle spĂ©cifique pendant la dĂ©gustation ou encore du processus qui va de lâapĂ©ritif au dessert. Dâautres pratiques culturelles françaises ont Ă©tĂ© reconnues par lâUnesco comme le compagnonnage et le savoir-faire de la dentelle au point dâAlençon en 2010, lâĂ©quitation de tradition française en 2011 ou encore les fĂȘtes bretonnes Fest-noz en 2012. La frite est-elle vraiment belge ? La pomme de terre provient de la CordillĂšre des Andes. Elle y poussait Ă lâĂ©tat sauvage il y a environ 8 000 ans. Elle est arrivĂ©e en Europe vers 1570 suite Ă la dĂ©couverte de lâAmĂ©rique. Elle a Ă©tĂ© popularisĂ©e en France par Antoine Parmentier Ă la fin du XVIIIe siĂšcle. Lâorigine de la frite Ă proprement parler fait lâobjet dâune vieille querelle franco-belge, chacun sâarrogeant le privilĂšge dâen avoir Ă©tĂ© lâinventeur. Pour les Français, la frite serait nĂ©e Ă Paris Ă lâinstigation de marchands ambulants sur le Pont Neuf aprĂšs la RĂ©volution française, dâoĂč le surnom de pomme frite du Pont Neuf ». Pour certains Belges, la frite proviendrait de Namur, dans le sud de la Belgique. Si lâon suit lâhistorien belge Pierre Leclerc, interrogĂ©e par La Voix du Nord, le 30 novembre dernier, on peut nĂ©anmoins penser que la frite apparaĂźt Ă la fin du XVIIIe siĂšcle, Ă une Ă©poque oĂč les graisses sont trĂšs rares et coĂ»tent cher, oĂč les pommes de terre sont considĂ©rĂ©es comme un aliment populaire. Ce sont les vendeurs de rue parisiens qui vont rĂ©unir cet aliment et ce mode de cuisson. Les premiĂšres frites Ă©taient rondes. CâĂ©tait des rondelles de pommes de terre. Elles arrivent en Belgique Ă la fin des annĂ©es 1830 grĂące Ă FrĂ©dĂ©ric Krieger, un forain qui a fait son apprentissage Ă Paris et qui a lâidĂ©e dâouvrir sur les foires belges des baraques Ă frites. [âŠ] Câest lui aussi qui va, Ă partir de 1850, dĂ©biter les pommes de terre sous forme de bĂątonnets ». Les Belges tendent nĂ©anmoins Ă considĂ©rer que la frite fait partie intĂ©grante de leur patrimoine culturel national, Ă la diffĂ©rence de la situation française. Ils tendent ainsi Ă souligner que si les frites se mangent gĂ©nĂ©ralement en garniture en France pour accompagner une viande, outre-QuiĂ©vrain, elles se mangent le plus souvent seules, aprĂšs un passage par une baraque Ă frites. Le rapport annuel 2013-2014 de Belgapom, lâassociation professionnelle du nĂ©goce et de la transformation belges de pommes de terre, estime ainsi Peu importe le pays oĂč la frite a vu le jour, force est de constater que la culture de la friterie trouve bel et bien son origine en Belgique. Nulle part au monde, le peuple est aussi intimement liĂ© Ă la frite ainsi quâau chocolat et Ă la biĂšre ». Il en est de mĂȘme pour le musĂ©e de la frite en Belgique, pour qui la frite belge est certainement le produit qui caractĂ©rise le plus le savoir-vivre du belge. [âŠ] nous pouvons donc ĂȘtre fiers que la frite est un produit nĂ© en Belgique ». Enfin, alors que la Belgique est, avec les Pays-Bas, le plus gros producteur de frites au monde, les frites belges sont Ă©galement considĂ©rĂ©es comme les meilleures du monde car elles ne sont pas cuites dans de lâhuile vĂ©gĂ©tale, mais dans de la graisse animale graisse de bĆuf. Quâest-ce que les French Fries ? Aux Etats-Unis, les frites sont appelĂ©es gĂ©nĂ©ralement French Fries. Mais cette appellation a Ă©tĂ© au cĆur de tensions internationales en 2003. En effet, Ă ce moment-lĂ , la position de la France hostile Ă lâintervention militaire amĂ©ricaine en Irak a conduit certains aux Etats-Unis Ă vouloir dĂ©baptiser les French Fries pour les appeler les Freedom Fries ou bien les Liberty Potatoes. Ce fut le cas au sein des cafĂ©tĂ©rias de la Chambre des reprĂ©sentants, la chambre basse du parlement, ou de certains fast-foods. Cela nâa cependant pas durĂ© trĂšs longtemps et les frites outre-Atlantique sâappellent toujours les French Fries au grand dam des Belges⊠Lâassociation Belgapom propose dâailleurs la chose suivante ne parlons dorĂ©navant plus de "french fries" mais de "real Belgian fries" ». Les frites sont-elles dĂ©jĂ classĂ©es au patrimoine culturel belge ? La Flandre a dĂ©jĂ reconnu la frite et les friteries Ă son patrimoine culturel immatĂ©riel en janvier 2014. Il existe dâailleurs dans cette partie de la Belgique, Ă Bruges plus prĂ©cisĂ©ment, un musĂ©e consacrĂ© Ă la friterie et aux frites, qui est unique au monde. Celui-ci a mĂȘme organisĂ© en 2014 une exposition consacrĂ©e Ă la pomme de terre et Ă la frite dans les tranchĂ©es en 1914-1918. La FĂ©dĂ©ration Wallonie-Bruxelles et la CommunautĂ© germanophone de Belgique sâapprĂȘtent Ă©galement Ă reconnaĂźtre la frite Ă leur propre patrimoine culturel. Cela signifie donc que les trois principales communautĂ©s linguistiques de Belgique, qui sont compĂ©tentes en matiĂšre culturelle il nâexiste pas de ministĂšre national de la culture dans ce pays, vont pouvoir pousser la proposition belge Ă lâUnesco. Quâest-ce quâun frituriste ? En Belgique, un frituriste est une personne qui a une friterie, que celle-ci soit mobile camion Ă frites ou non. Il existe ainsi outre-QuiĂ©vrain une Union nationale des frituristes Unafri. DâaprĂšs des donnĂ©es fournies par lâUnafri, la Belgique compterait 5 000 friteries et plus de 90 % des Belges sây rendraient au moins une fois par an. Câest dâailleurs cette organisation qui pousse Ă la reconnaissance de la frite au patrimoine de lâUnesco. Elle a dĂ©posĂ© un dossier dans ce sens auprĂšs des diffĂ©rents gouvernements flamands et wallons. Elle est Ă©galement Ă lâorigine de lâOrdre national du Cornet dâor pour rendre hommage Ă tous ceux qui ont contribuĂ© Ă la culture de la frite belge par leur connaissance, leur talent, leur dĂ©vouement, leurs capacitĂ©s ou leur idĂ©alisme ». La plus haute distinction est celle de Grand officier pour engagement exceptionnel en faveur du secteur de la frite et contribution inestimable pour la promotion de la culture de la frite ». Il reçoit alors une mĂ©daille avec un cornet de frite en son centre. Il est aussi intĂ©ressant de noter que les Belges mettent la frite Ă toutes les sauces dans leur vocabulaire. Ainsi selon Bernard LefĂšvre, le prĂ©sident de lâUnafri, on doit veiller Ă associer tous les fritophiles du pays. La culture frituresque nous appartient Ă tous ». En 2013, le terme Frietchinees a Ă©tĂ© Ă©galement considĂ©rĂ© comme lâexpression de lâannĂ©e en Flandre. Il signifie friturier chinois », de plus en plus de frituriers Ă©tant, en effet, dâorigine Ă©trangĂšre. Quâest-ce quâune machine Ă frites ? Il sâagit dâun distributeur automatique de frites appelĂ© Coin Frites ». En Belgique, le premier a Ă©tĂ© installĂ© en 2013 dans un supermarchĂ© Ă Bruxelles par la sociĂ©tĂ© BreakTime Solutions aprĂšs avoir Ă©tĂ© testĂ© en Inde et en Roumanie. Les frites sont cuites en une minute et demie dans de la graisse de bĆuf et le cornet de 135 grammes coĂ»te 2,50 euros. Mais au bout de quelques mois, celui-ci a Ă©tĂ© retirĂ© en raison du faible succĂšs rencontrĂ© auprĂšs de la clientĂšle. Les frituristes belges peuvent donc ĂȘtre rassurĂ©s⊠Existe-t-il des frites light ? En 2013, le groupe Burger King, le numĂ©ro trois mondial des restaurants fast-food, a lancĂ© des frites light dans ses restaurants amĂ©ricains baptisĂ©es satisfries ». Ces frites sont censĂ©es ĂȘtre 40 % moins grasses et contenir 30 % de calories en moins que dans les portions classiques servies par Burger King. Elles semblent cependant avoir Ă©tĂ© un Ă©chec commercial. Quâest-ce que les Fritkots ? Ce sont les friteries ou les baraques Ă frites en Belgique, le terme Ă©tant bien entendu nĂ©erlandais. Elles font lâobjet de prĂ©occupations en Belgique car nombreuses sont celles qui ferment dans le pays. En 2009, une exposition a mĂȘme Ă©tĂ© organisĂ©e Ă Waterloo sur le thĂšme des Fritkots, une espĂšce en voie de disparition »⊠En outre, certains Belges pestent contre lâindustrialisation de la frite, les Fritkots et les restaurants recourant de plus en plus couramment Ă des frites prĂ©dĂ©coupĂ©es en usine ou mĂȘme surgelĂ©es. La Belgique a dâailleurs Ă©tĂ© en 2013 le plus gros producteur de frites surgelĂ©es en volume en Europe. Au passage, en France, la mention fait maison » exclut les frites surgelĂ©es, Ă la diffĂ©rence des autres lĂ©gumes surgelĂ©s. Il est Ă noter quâil existe en Belgique un guide Ă©tablissant un classement des meilleures friteries et snacks en Belgique » sur la base des points de vue des internautes et de lâĂ©quipe dâun site spĂ©cialisĂ©, Quâest-ce quâun Selfrite ? Un selfrite est un selfie, câest-Ă -dire une photo de soi que lâon prend avec son smartphone, mais avec un cornet de frites⊠Le ministre de lâAgriculture wallon RenĂ© Collin a dâailleurs twittĂ© en novembre 2014 un selfrite [âŠ] pour faire entrer la frite dans lâhistoire ! ». Le site de la Semaine de la frite a lancĂ© un concours selfrite » oĂč il est possible de gagner un fritkot mobile⊠En savoir plus site de la Semaine de la frite en Belgique, site de lâUnesco, critĂšres de lâUnesco pour un classement au patrimoine mondial, partie du site de lâUnesco consacrĂ©e au patrimoine culturel immatĂ©riel, partie du site de lâUnesco consacrĂ©e au repas gastronomique Ă la française, partie du site de lâUnesco consacrĂ©e au patrimoine culturel immatĂ©riel français, partie du site du ComitĂ© national interprofessionnel de la pomme de terre consacrĂ© Ă lâhistoire de la pomme de terre, entretien avec lâhistorien Pierre Leclerc sur lâorigine des frites publiĂ© par La Voix du Nord le 30 novembre 2014, site de Belgapom, lâassociation professionnelle du nĂ©goce et de la transformation belges de pommes de terre, rapport annuel 2013-2014 de Belgapom, site du musĂ©e de la frite Ă Bruges, site de lâUnion nationale des frituristes-Unafri, source de la citation de Bernard LefĂšvre, le prĂ©sident de lâUnafri, site de la sociĂ©tĂ© BreakTime Solutions, crĂ©atrice de la machine Ă frites, classement en ligne des meilleures friteries de Belgique, page Facebook consacrĂ©e au concours selfrite ». Notre illustration est une copie d'Ă©cran de la home page du site internet de la semaine de la frite.
Loinde la traditionnelle « baraque Ă frites », la friterie qui vient dâouvrir dans la commune, sous lâenseigne « Frietkot », offre un espace de restauration convivial et
Dans un rare esprit de communion, les autoritĂ©s nĂ©erlandophones, francophones et germanophones de Belgique entendent faire inscrire la frite belge au patrimoine de lâUnesco. Une initiative Ă laquelle le nord de la France se verrait bien associĂ©... On pensait la Belgique divisĂ©e, Ă©cartelĂ©e, dĂ©chirĂ©e entre ses communautĂ©s linguistiques. CâĂ©tait compter sans la frite, trĂ©sor national et nouveau ciment du "plat pays". VoilĂ plusieurs jours, les instances politiques francophones et germanophones du royaume ont fait savoir quâelles sâassociaient aux efforts dĂ©ployĂ©s par les autoritĂ©s flamandes pour faire inscrire au patrimoine culturel de l'humanitĂ© de lâUnesco la fameuse pomme-de-terre cuite dans lâhuile de friture ou la graisse de bĆuf pour les puristes.La communautĂ© Wallonie-Bruxelles, qui reprĂ©sente les quelque 4,5 millions de francophones ainsi que les 70 000 personnes constituant la communautĂ© germanophone de l'est du pays, s'apprĂȘte donc Ă inscrire leur plat dâĂ©lection Ă la liste de son "patrimoine immatĂ©riel". Une dĂ©marche que la Flandre, rĂ©gion nĂ©erlandophone du nord du pays oĂč vivent quelque 6 des 11 millions de Belges, a entreprise il y a dĂ©jĂ un ces jours dĂ©crĂ©tĂ©s "Semaine de la frite" en Belgique, un site internet spĂ©cialement dĂ©diĂ© Ă cette initiative invite les Belges Ă signer une pĂ©tition. Lâenjeu est de taille puisque le cornet rejoindrait alors les gastronomies française et mexicaine parmi les spĂ©cialitĂ©s culinaires classĂ©es par l'Unesco. De lâautre cĂŽtĂ© de la frontiĂšre, les ambitions belges font toutefois des jaloux. En France, on milite pour que la rĂ©gion Nord, oĂč les baraques Ă frites font florĂšs, soit associĂ©e au projet. Notamment dans les colonnes de "La Voix du Nord" qui, le 29 novembre, barrait sa une dâun amusant "Lâunion fait la frite", en rĂ©fĂ©rence Ă la devise belge "Lâunion fait la force". Pas bĂ©gueule, le ministre wallon de lâAgriculture, RenĂ© Collin, sây disait prĂȘt Ă inclure la rĂ©gion française dans la demande dâinscription auprĂšs de lâUnesco. "Le Nord et la Belgique sont trĂšs proches. Au-delĂ de la frite, nous avons un point commun la bonne humeur", assurait-il. Et de reprendre "La frite belge est la meilleure du monde. Mais cela n'empĂȘche pas nos amis du Nord de revendiquer avec nous ce rassemblement populaire autour du symbole de notre gastronomie."La frite est-elle française ou belge ?La contribution dâune contrĂ©e française Ă ce que la Belgique considĂšrerait presque comme une cause nationale risque de relancer le sempiternel dĂ©bat sur la paternitĂ© du plat. Le sujet sensible qui agite la communautĂ© des gastronomes la frite est-elle française ou belge ?>> Ă voir dans la Revue de presse de France 24 "Vive la frite !"Les AmĂ©ricains ont depuis longtemps tranchĂ© la question puisque ce sont des "French Fries" "frites françaises" et non des "Belgian Fries" "frites belges" que lâon sert dans leurs restaurants. Dans les milieux universitaires franco-belges, en revanche, deux thĂšses sâaffrontent. La premiĂšre selon laquelle la frite a vu le jour dans le Paris post-1789, sur le Pont-Neuf plus prĂ©cisĂ©ment, oĂč des marchands ambulants "proposaient de la friture, des marrons chauds et des tranches de patate rissolĂ©es", comme le raconte lâhistorienne Madeleine FerriĂšres dans "Le Point". La seconde thĂ©orie voudrait que la frite ait Ă©tĂ© inventĂ©e par des pĂȘcheurs de Namur qui, en pĂ©riode de gel, faisaient frire des pommes-de-terre Ă la place des importent ses origines finalement, ce qui fait quâune frite est belge ou française, câest sa maniĂšre de la consommer. En France, elle sert le plus souvent dâaccompagnement Ă une viande et est dĂ©gustĂ© Ă la fourchette. Un sacrilĂšge pour les Belges qui prĂ©fĂšrent les manger Ă la main seules dans un cornet. En clair, comme le fanfaronne le cuisiner belge Albert Verdeyen dans "Le Point" "Nous, les Belges, avons fait de la frite un produit noble, pas un simple lĂ©gume".
Fritea Gogo. Page non attribuĂ©e. Avis. Enregistrer. Partager. 41 avis NÂș 54 sur 150 restaurants Ă Tournai ⏠Belge Restauration rapide EuropĂ©enne. Rue du Bourdon Saint-Jacques 8, Tournai 7500 Belgique +32 69 21 61 85 Site Web + Ajouter horaires. Voir les (4) AmĂ©liorez cette page en important des photos.
logo-webcdlogo-mobilelogo News News Franchises Restauration Ă thĂšme FRITES CITY Lâenseigne Frites City câest avant tout la rĂ©ussite du projet de Marc et Marguerite De Bosschere. Un couple de Flamands expatriĂ©s sur la CĂŽte-dâAzur oĂč ils ont ouvert en 1980 leur tout premier restaurant en corner dans la ville de Menton. Le couple de restaurateurs Belges rencontre rapidement le succĂšs avec ce concept de restauration Ă emporter, un modĂšle encore peu rĂ©pandu dans les annĂ©es 1980. Cette rĂ©ussite les incite Ă ouvrir un, puis deux autres restaurants Ă Roquebrune-Cap-Martin et Nice, avant dâenvisager un dĂ©veloppement Ă plus grande Ă©chelle en sâouvrant Ă la franchise. Depuis 2011, lâenseigne Frites City permet ainsi aux entrepreneurs indĂ©pendants dâouvrir une friterie en sâappuyant sur plus de 30 annĂ©es dâexpĂ©rience et de savoir-faire. Le concept Frites City a su Ă©voluer au fil du temps et est aujourdâhui parfaitement adaptĂ© pour la restauration Ă emporter, en corner, ou assise, en restaurants disposant de 10 Ă 30 places assises. Le contrat de franchise proposĂ© par Frites City prĂ©sente de nombreux avantages comme un soutien Ă la crĂ©ation dâentreprise, une aide Ă la recherche de financement et, bien sĂ»r, la transmission du savoir-faire. Vous apprĂ©ciez cet article? Notez-le. Soyez le premier Ă noter Trouver une franchise Les franchises qui recrutent dans le mĂȘme secteur WOKO Concept de restauration rapide fast casual issu de la street-food vietnamienne WOKO, câest une invitation au voyage Ă travers les plats authentiques de la street-food vietnamienne. Une cuisine fraĂźche et pleine de saveurs, prĂ©parĂ©e Ă la demande. NBK NAANERIE Franchise street food restauration rapide. Cheese Naans & produits frais Enseigne de street food Ă©voluant dans lâunivers du Cheese Naan, la future grande tendance food en France. LEVAIN, LE VIN Bar Ă Vins de Vins natures et pains fait maison Levain Le Vin propose Ă manger et Ă boire pour le plaisir des papilles dans un espace convivial. WAO NOODLE - BUBBLE - MANGA La 1Ăšre enseigne en France, de "fast-food" asiatique, spĂ©cialisĂ©e dans les ramens et les bubble tea dans un univers manga. HIPPOPOTAMUS STEAK HOUSE A LA FRANĂAISE Restauration Ă thĂšme, spĂ©cialiste de la viande DerniĂšres news du rĂ©seau DerniĂšres news du secteur Franchises par thĂ©matique IntĂ©ressĂ© par un secteur dâactivitĂ© en particulier ? Consultez la liste des franchises par thĂ©matique. Franchises par apport Vous avez dĂ©jĂ une idĂ©e de budget ? Trouvez une franchise qui corresponde Ă lâapport que vous souhaitez investir. DĂ©couvrez quelle franchise est faite pour vous ! Recherchez une franchise par thĂ©matique Trouvez le secteur de vos rĂȘves ! Vous souhaitez ouvrir une entreprise en franchise dans un secteur dâactivitĂ© particulier ? DĂ©couvrez toutes les thĂ©matiques des franchises. Voir toutes les thĂ©matiques
Lafrite : comment l'avoir (ou pas) 16 DĂ©cembre 2012 RĂ©digĂ© par Nanne & FrĂ©do et publiĂ© depuis Overblog Le chnord qu'a contaminĂ© sa gueuse de bresse, y vont ouvrir une chtiote baraque Ă frites dans le sud. Follow nous sur Twitter BarakaFrites34 et rejoins nous ur Facebook : Nanne Fredo Baraque Voir le profil de Nanne & FrĂ©do sur le portail Overblog Vous aimerezSociĂ©tĂ© Les maisons closes prospĂšrent outre-Rhin depuis la lĂ©galisation de la prostitution. Un business juteux, mais les dĂ©rives criminelles ne sont jamais loin. Quartier des bordels » et des bars Ă Hambourg. © AXEL HEIMKEN / DPA / dpa Picture-Alliance/AFP 3 500. C'est le nombre de maisons closes lĂ©gales Ă©parpillĂ©es en Allemagne. Parmi elles, 500 rien qu'Ă Berlin, selon les estimations de l'association Erotik Gewerbe Deutschland UEGD, l'association qui reprĂ©sente les intĂ©rĂȘts du secteur. En une quinzaine d'annĂ©es, l'Allemagne est devenue le plus grand bordel et marchĂ© prostitutionnel d'Europe. Ce secteur » gĂ©nĂ©rait en 2013 un chiffre d'affaires annuel de 14,5 milliards d'euros, soit trois ou quatre fois plus qu'avant l'entrĂ©e en vigueur, en 2002, de la loi lĂ©galisant la prostitution. Quelque 400 000 prostituĂ©es â et un million de clients â sont recensĂ©es dans l'ensemble du pays. C'est dix fois plus qu'en France, et quinze fois plus qu'aux Pays-Bas. Outre-Rhin, les travailleuses du sexe sont majoritairement des migrantes, sans papiers et fraĂźchement arrivĂ©es d'Europe de l'Est Roumanie, Bulgarie, Albanie et du Nigeria. Une large majoritĂ© d'entre elles sont victimes de la traite des ĂȘtres humains, aussi bien dans les salons que dans la rue oĂč sĂ©vit le crime organisĂ©. Entrepreneur du sexe » Du sexe avec toutes nos femmes, aussi longtemps que vous le voulez, aussi souvent que vous le voulez et de toutes les façons que vous le voulez. Du sexe. Du sexe anal. Du sexe oral sans prĂ©servatif. Du sexe de trois façons. Des gang bangs » c'Ă©tait la promesse du Pussy Club quand il a ouvert ses portes en 2009 prĂšs de Stuttgart, Ă une centaine de kilomĂštres de la frontiĂšre strasbourgeoise. Un package au prix forfaitaire de 70 euros la journĂ©e et 100 euros le soir. Quelque 1 700 personnes s'y Ă©taient pressĂ©es lors du week-end d' LIRE AUSSIFaut-il rouvrir les maisons closes ?Ces Eros Centers » â des maisons closes â, ainsi que la prostitution et le commerce du sexe sont lĂ©gaux en Allemagne depuis la loi sur la prostitution de 2002 portĂ©e par les sociaux-dĂ©mocrates et les Verts. CensĂ©e apporter sĂ©curitĂ©, protection et autonomie aux travailleuses du sexe, cette lĂ©gislation leur permet de bĂ©nĂ©ficier de droits sociaux et d'intenter des poursuites contre leur employeur, par exemple en cas de non-versement de leur salaire. La loi a ainsi donnĂ© aux prostituĂ©es un vĂ©ritable statut professionnel. Mais elle a aussi dĂ©pĂ©nalisĂ© le proxĂ©nĂ©tisme en crĂ©ant un statut d' entrepreneur du sexe » pour les gĂ©rants de bordel. Dix-sept ans plus tard, le rĂ©sultat est alarmant le marchĂ© de la prostitution a explosĂ©, les groupes internationaux du crime organisĂ© se sont multipliĂ©s et le nombre de prostituĂ©es victimes de la traite a fortement GrĂ©goire ThĂ©ry, porte-parole du Mouvement du nid et directeur de CAP International Coalition pour l'abolition de la prostitution, la libĂ©ralisation des bordels va de pair avec une augmentation de l'exploitation et impacte Ă©galement la sociĂ©tĂ©. En Allemagne, la demande des clients et les offres dans les bordels, devenues complĂštement dĂ©lirantes, mĂšnent Ă la marchandisation des corps. » Fondatrice de la revue fĂ©ministe Emma et militante abolitionniste, Alice Schwarzer Ă©voque, elle, un paradis pour les trafiquants d'ĂȘtres humains ».FlouLa loi de 2002 a entraĂźnĂ© une diminution du nombre de condamnations pour proxĂ©nĂ©tisme. En 2000, 151 personnes ont Ă©tĂ© reconnues coupables de ce dĂ©lit, contre seulement 32 en 2011. En cause, des policiers qui n'ont plus les moyens d'investigation et de surveillance pour lutter contre la traite et les proxĂ©nĂštes puisque ces derniers ne sont pas dans l'illĂ©galitĂ© », selon GrĂ©goire ThĂ©ry. Le flou de la frontiĂšre entre la gestion [lĂ©gale] des professionnelles du sexe et leur exploitation [illĂ©gale] rend trĂšs difficile la poursuite en justice des aussi Marthe Richard, la tombeuse des maisons closesLorsque la police se rend dans les Eros Centers de Berlin, il est frĂ©quent que les gĂ©rants imposent aux filles de raconter comment elles ont dĂ©couvert, de maniĂšre autonome », tous les avantages Ă©conomiques qu'il y avait Ă travailler dans un bordel. Ou encore de faire le rĂ©cit de leur arrivĂ©e sans intermĂ©diaire » Ă Berlin. Le but de cette fiction ? Dissimuler tout ce qui pourrait trahir un trafic d'ĂȘtres humains. DĂ©but mars, le patron du Paradise, JĂŒrgen Rudloff, prĂ©sentĂ© comme le roi des maisons closes Ă Berlin, a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă cinq ans de prison pour traite des ĂȘtres il est plus facile d'ouvrir un bordel qu'une baraque Ă frites. En juillet 2016, le Bundestag fait adopter une nouvelle loi en vue de mieux protĂ©ger les travailleuses du sexe, encadrant davantage la prostitution tarifĂ©e. Le prĂ©servatif devient obligatoire, les prostituĂ©es doivent dĂ©clarer leur activitĂ© auprĂšs des autoritĂ©s sanitaires et les gĂ©rants de maison close disposer d'une autorisation de poursuite de leur activitĂ©. Ici, il est plus facile d'ouvrir un bordel qu'une baraque Ă frites », avait pestĂ© Ă l'Ă©poque Manuela Schwesig, ancienne ministre allemande de la Famille. La loi de 2016 avait pour objectif d'interdire les formules all inclusive » et de mettre fin aux soirĂ©es gang bangs, pratiques jugĂ©es dĂ©gradantes pour les travailleuses du sexe. Ce qui ne semble pas avoir changĂ© les habitudes dans les Eros aussi Prostitution Carole raconte l'enfer des bordels belgesAu dĂ©but du mois, plusieurs militantes Femen ont dĂ©montĂ© des portiques qui limitaient l'accĂšs Ă une rue abritant plusieurs maisons closes dans le quartier chaud du port de Hambourg. Sur le corps de ces femmes Ă©taient inscrits des messages accusateurs, tels que les femmes ne sont pas une marchandise » et pas de frontiĂšres, pas de maisons closes pour les femmes ». Nous dĂ©molissons ce mur pour dĂ©noncer l'exploitation sexuelle de femmes, la traite humaine et la violence sexuelle qui se cachent derriĂšre les portes de l'industrie du sexe », a expliquĂ© le groupe sur Cinq pays europĂ©ens et une Ăźle ont interdit toute forme de prostitution clients et prostituĂ©-e-s pĂ©nalisĂ©s l'Albanie, la Croatie, la Lituanie, Malte, la Roumanie et l'Ukraine. En SuĂšde, NorvĂšge, France et Irlande du Nord, la prostitution est lĂ©gale et non rĂ©gulĂ©e, mais les activitĂ©s organisĂ©es sont prohibĂ©es maisons closes, proxĂ©nĂ©tisme. Les clients sont pĂ©nalisĂ©s respectivement depuis 1999, 2009, 2016 et 2017. MĂȘme lĂ©gislation, mais sans pĂ©nalisation des clients en Belgique, Bulgarie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, Hongrie, Italie, Luxembourg, Pologne, Portugal, RĂ©publique tchĂšque, Royaume-Uni, Slovaquie et SlovĂ©nie. La prostitution est lĂ©gale et rĂ©gulĂ©e en Allemagne, Autriche, GrĂšce, Lettonie, Pays-Bas et Suisse. Je m'abonne Tous les contenus du Point en illimitĂ© Vous lisez actuellement L'Allemagne, plus grand bordel d'Europe 39 Commentaires Commenter Vous ne pouvez plus rĂ©agir aux articles suite Ă la soumission de contributions ne rĂ©pondant pas Ă la charte de modĂ©ration du Point. Vous ne pouvez plus rĂ©agir aux articles suite Ă la soumission de contributions ne rĂ©pondant pas Ă la charte de modĂ©ration du Point.
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Ici il est plus facile d'ouvrir un bordel qu'une baraque à frites. En juillet 2016, le Bundestag fait adopter une nouvelle loi en vue de mieux protéger les
Marie Land Mes infos Ma ville Brissac 34Ma rĂ©gion Occitanie Marie est nĂ©e Ă Roubaix, dans le nord de la France. Son parcours scolaire est court. DouĂ©e en rĂ©daction, elle n'est pas intĂ©ressĂ©e par grand-chose d'autre et dans une soif d'indĂ©pendance elle rentre tĂŽt dans la vie professionnelle. C'est Ă 16 ans qu'elle part faire des pelotes de laine Ă l'usine de six annĂ©es, elle entreprend une formation de secrĂ©tariat mais n'ayant jamais eu l'Ăąme d'une secrĂ©taire, elle coupe court Ă cette vocation et a l'idĂ©e originale, dans le nord de la France, d'ouvrir une baraque Ă frites qui a beaucoup de succĂšs. Au bout de quatre ans, lassĂ©e de sentir la frite et d'avoir trois semaines de beau temps Ă l'annĂ©e, elle dĂ©mĂ©nage dans le sud de la France. Elle virevolte ensuite, de vendanges en ramassages de lĂ©gumes et autres cueillettes de fruits, continuant ses deux passions, l'Ă©criture et la photographie de portraits. Sous un chaud soleil dâĂ©tĂ©, elle fait une belle rencontre qui lui fait dĂ©couvrir le mĂ©tier dâinfographe quâelle exerce encore aujourdâ vie lui donne, en 1987, un fils qui la fait renaĂźtre. Aujourdâhui, grand-mĂšre comblĂ©e de trois petits enfants, elle passe, avec eux, le plus de temps possible Ă se noyer dans leurs yeux et leur sourireâŠDouĂ©e d'empathie, les gens l'ont toujours inspirĂ©e. Elle Ă©coute ce qu'ils disent et entend ce qu'ils ne disent pas. Elle aime leurs faiblesses et leurs le toxique, elle voit la vie Ă travers les lunettes de l'autodĂ©rision⊠Le portrait "Inspire" Votre livre de chevet actuel ?L'alchimiste, de Paulo Coelho. Le livre que vous aimez relire ?Illusions, le Messie rĂ©calcitrant, de Richard que vous auriez aimĂ© ĂȘtreMoi, et AmĂ©lie Ă©crivez-vous ?Pour mettre en ou Stylo ?Les idĂ©es qui me tombent sur des bouts de papier, des carnets, des cahiers, des Post-it, pour finir sur lâordinateur⊠ou dans la livre qui a changĂ© votre vie ?AprĂšs la pluie, le beau temps, La Comtesse de ou Nuit ?Nâimporte quelle heure, de jour comme de nuit, ce nâest pas moi qui dĂ©cide !L'angoisse de la page blanche ?Jamais, quand rien ne vient, rien ne vient, je dois juste ĂȘtre disponible quand ça mot pour dĂ©finir ce qu'est l'Ă©criture pour vousUne mĂ©lodie dont la moindre fausse ânoteâ mâempĂȘche de rĂȘve ?RĂ©aliser tous mes rĂȘves. Mes livres Maman Aigre-Douce Humour noir. De lâenfant ou de la mĂšre, oĂč se cache la violence ? Une enfant de onze ans traverse ses journĂ©es, l'Ćil acerbe sur la rĂ©alitĂ© qui l'entoure. Quand l'indiffĂ©rence se panache au quotidien. Quand elle sâinscrit dans les dĂ©tails de la vie, jusquâĂ faire partie de lâordinaire. Quand la communication nâexiste pas et que lâautre, forcĂ©ment mauvais, appelle Ă la mĂ©fiance. Le comique dâun dĂ©sespoir ambiant. Une rĂ©signation qui gĂšle les situations et emmĂšne dans un demain qui nâest autre que le mĂȘme aujourdâhui. CatĂ©gorie NouvellesPubliĂ© le 07/02/2018
Les Belges apprĂ©cient tellement leurs frites quâils souhaitent les faire inscrire sur la Liste du patrimoine culturel immatĂ©riel de lâUNESCO. Pour mieux comprendre cet amour inconditionnel, voici un parcours gastronomique jalonnĂ© de fritkots, oĂč dĂ©guster ce joyau national dorĂ©. Quâon les appelle baraques Ă frites, friteries, frituurs ou fritkots appellation la plus commune, les restos et cantines qui prĂ©parent principalement des frites seraient au nombre de 5000, en Belgique. Certains sont mobiles, dâautres ont pignon sur rue, mais tous utilisent Ă peu prĂšs la mĂȘme mĂ©thode de cuisson. La qualitĂ© de la pomme de terre est extrĂȘmement importante dans le processus, souligne le prĂ©sident national de lâUnion nationale des frituristes UNAFRI, Bernard Lefevre. La trĂšs grande majoritĂ© des friteries utilisent une variĂ©tĂ© qui sâappelle la bintje, qui pousse du sud des Pays-Bas jusquâau nord de la France.» Celui-ci rĂ©vĂšle aussi que le secret de la frite belge rĂ©side dans sa double cuisson. Les bĂątonnets de pomme de terre sont dâabord plongĂ©s dans la graisse de bĆuf ou lâhuile vĂ©gĂ©tale, sans ĂȘtre frits, puis ils sont retirĂ©s et laissĂ©s Ă refroidir quelques minutes. La deuxiĂšme cuisson se fait Ă une tempĂ©rature plus Ă©levĂ©e pour donner une texture croustillante. Puis, la frite est gĂ©nĂ©ralement servie dans un cornet de papier pour laisser sâĂ©goutter lâhuile en trop. En Belgique, Ă cause de notre trĂšs grande production, nous avons des friteuses de 15 Ă 20 litres. Un vĂ©ritable jacuzzi pour laisser la frite sâĂ©panouir !», sâemballe Bernard Lefevre. Mais oĂč dĂ©guster les meilleures? Bruxelles, paradis de la frite Câest jour de marchĂ© sur la Place Flagey, par lâune de ces rares journĂ©es ensoleillĂ©es. De petites tables Ă bistro temporaires sont disposĂ©es Ă cĂŽtĂ© dâĂ©choppes aux spĂ©cialitĂ©s internationales. Des amis se sont rĂ©unis, le cĆur lĂ©ger, avec dans chaque main une biĂšre et un immense cornet de frites. Ils ont dĂ» faire la file pendant plusieurs minutes pour rĂ©cupĂ©rer les bĂątonnets de pommes de terre dorĂ©s du Frit Flagey. Cette minuscule baraque existe depuis 1909 et se retrouve presque chaque annĂ©e sur la liste des trois meilleures friteries bruxelloises du FritomĂštre, un palmarĂšs organisĂ© par RTBF, le mĂ©dia public belge. Quâest-ce qui attire la faveur des citoyens dans cette ville oĂč pullulent les fritkots? Nos frites sont moelleuses Ă lâintĂ©rieur et croquantes Ă lâextĂ©rieur; je pense que notre cuisson est tout simplement parfaite!», assure le propriĂ©taire, Thierry Van Geyt, affairĂ© Ă servir ses habituĂ©s. Ă une quinzaine de minutes de lĂ , dans la commune dâEttherbeek, la Maison Antoine se classe aussi parmi les institutions. La sculpture dâun cornet de frites gĂ©ant trĂŽne au centre de la Place Jourdan, qui se remplit de jeunes affamĂ©s des Ă©coles avoisinantes, Ă lâheure du lunch. Les clients choisissent parmi les 28 sortes de sauces, dont les plus populaires demeurent la mayonnaise classique et lâandalouse, une option plus piquante. InaugurĂ© en 1948, ce fritkot est devenu mythique parce quâil a la faveur des hauts fonctionnaires et des cĂ©lĂ©britĂ©s, dont la chanceliĂšre allemande Angela Merkel et les non moins connus Mick Jagger, Catherine Deneuve et Johnny Hallyday. Dans les vitrines du mythique pavillon circulaire, on affiche les photos du passage de ces idoles. Le kiosque tel quâon le connaĂźt aujourdâhui vit toutefois ses derniĂšres heures il sera dĂ©truit dans le cadre du rĂ©amĂ©nagement de la place. En septembre, nous allons dĂ©mĂ©nager et hĂ©riter dâune plus grande cuisine, de nouvelles friteuses et dâun comptoir supplĂ©mentaire», sâenthousiasme le cogĂ©rant Antoine Pascal Willaert, qui rappelle que sa friterie est un moteur Ă©conomique important pour les commerces environnants. Bruges exhibe sa frite Ă une centaine de kilomĂštres de la capitale europĂ©enne, la splendide ville flamande de Bruges a une rĂ©putation de grande romantique, avec ses canaux quâon peut sillonner Ă bord de navettes fluviales. Elle a Ă©galement la particularitĂ© de prĂ©senter le seul et unique MusĂ©e de la frite du pays â voire du monde, assurent ses propriĂ©taires â lequel loge dans un Ă©difice du XIVe siĂšcle. AprĂšs avoir consommĂ© une savoureuse biĂšre dâabbaye sur le Markt la place principale, la visite du Frietmuseum vaut le dĂ©tour. On retrace lâhistoire de la pomme de terre, qui trouverait ses origines au cĆur de lâactuel PĂ©rou, il y a plus 10 000 ans. AprĂšs une excursion didactique dâun peu moins une heure, on peut dĂ©guster des frites qui nâont rien Ă envier aux baraques environnantes, au sous-sol du musĂ©e. Si lâexpĂ©rience musĂ©ale nâa pas Ă©tĂ© suffisante pour calmer les estomacs, le restaurant Frituur De Gentpoort propose une expĂ©rience culinaire honnĂȘte, dans cette ville oĂč les attrape-touristes pullulent, quand il est question de dĂ©guster une frite. Trop, câest comme pas assez Bon an, mal an, les friteries se multiplient sur le territoire belge. La frite fait tellement partie de notre quotidien que beaucoup ont lâimpression quâil est facile dâouvrir un commerce qui sera rentable», explique Bernard Lefevre. Mais ce nâest pas parce quâon sait chanter quâon peut devenir chanteur!» lance-t-il en rigolant. Les Belges auraient, Ă son avis, le palais plutĂŽt fin en matiĂšre de pommes de terre, et les mauvais frituristes ne feraient pas long feu dans le mĂ©tier. Selon lui, il faut dĂ©velopper lâart dâĂ©couter la frite» afin de la retirer au bon moment pendant la cuisson, une technique qui demande un certain sens de lâimprovisation â ce qui nâest pas donnĂ© Ă tout le monde. Avec la recrudescence des fritkots, certains commerçants cherchent dâailleurs Ă se distinguer pour conserver leur popularitĂ©. Ă la friterie De Frietketel, Ă Gand, les propriĂ©taires ont choisi dâoffrir un menu vĂ©gĂ©talien dans un dĂ©cor contemporain et industriel. Ă LiĂšge, le restaurant La Frite propose un produit bio aux sels marins aromatisĂ©s citron, romarin, thĂ© noir, jasmin, lavande⊠et possĂšde quelques popotes roulantes qui traversent le pays pour servir leurs chics bĂątonnets de pommes de terre dans des Ă©vĂ©nements mondains. Le dĂ©fi est donc de trouver le fritkot qui convient, dans lâocĂ©an de possibilitĂ©s offertes en Belgique. Pour Bernard Lefevre, lâĂ©tĂ© prochain sera idĂ©al pour essayer quelques baraques des cĂ©lĂ©brations sont prĂ©vues pour souligner lâaccord des trois grandes communautĂ©s du pays francophone, flamande et germanophone pour faire de la culture des fritkots un patrimoine immatĂ©riel. AprĂšs des dĂ©cennies de tensions interculturelles, la frite contribuera-t-elle Ă ressouder ce pays divisĂ©? Une frite solidaire Ă quelques pas de la frontiĂšre luxembourgeoise, la ville dâArlon a vu naĂźtre une nouvelle action sociale les friteries suspendues, oĂč les clients peuvent payer dâavance un cornet de frites Ă ĂȘtre offert Ă une personne dans le besoin. PrĂšs dâune dizaine de friteries de la ville participent maintenant Ă lâinitiative, mais câest la commerçante Berthe Fauconnier qui en est lâinstigatrice. Tout a commencĂ© lors de la rencontre dâun sans-abri qui vit dans les bois et qui profite de lâhospitalitĂ© dâune friterie pour se rĂ©chauffer, dit-elle. Une amie et moi lui avons dâabord donnĂ© des vivres, puis nous avons laissĂ© de lâargent Ă la gĂ©rante afin quâelle le nourrise. Jâen ai parlĂ© sur Facebook⊠et ça a pris dâĂ©normes proportions!». Mme Fauconnier, qui Ćuvre bĂ©nĂ©volement auprĂšs des personnes dĂ©favorisĂ©es, espĂšre que la solidaritĂ© incarnĂ©e par cet aliment emblĂ©matique se dĂ©ploiera dans les villes environnantes.
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